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Doudou au Pérou

"Don't worry, I'm sure nothing will happen to you because you're young and nice"... Ojala! [Bolivia, round 1]

Chères amies, chers amis, chères lectrices, chers lecteurs, chers fans et autres passionnés de mes aventures (bon, autrement dit : Chères Maman et Marraine Arlette),

C'est, bien fatiguée, malade et repue (de nos délicieuses et désormais traditionnelles pastas salsa roja) mais le sourire aux lèvres que je vous écris. Pour vous situer l'ambiance, dimanche soir, cuisine du 2ème étage. Comme chaque dimanche, Christopher a skypé sa famille aux USA, Christian nous joue des chansons romantiques au piano, certains tentent de travailler (je devrais d'ailleurs être en train de lire) et d'autres se divertissent autrement (y compris par des moyens moyennement légaux mais je ne m'étendrai pas sur le sujet!).

Vendredi dernier, nous avons organisé une fête surprise (et très réussie, félicitations à Yarita) pour le départ de Mélaine (big up, tu manqueras à la casa!). Toute la maison et les "externes" étaient invités (un bon 25 personnes je dirais!), un peu de stress et d'excitation toute la journée avant la surprise, avec soutien du boyfriend et queque à la vanille fait par mes soins à l'appui! Sans oublier, bien sûr, l'aide de nombreuses paires de mains pour la réalisation de tequenos et autres papas à la huancaina! (seuls plats végétariens péruviens me semble-t-il).

Ensuite, c'est samedi matin (non sans mal...) que nous partîmes à la station de bus, direction Lima. Qui ça, "nous"? Cette aventure-ci, je l'ai partagée avec l'une de mes companeras de piso, Yara. Avant de décrire l'épopée, et, comme promis à la principale intéressée, petite ode description de ma compère. Yara, Yarita, Yayaaaaaaaaaa (à crier dans les escaliers de la casa de manière à ce que ce doux surnom résonne à tous les étages) (peut mener à une réponse du type : "Doudouuuuu?" ou à des commentaires taquins des autres habitants de la demeure). Bref. Grand être d'approximativement 1,75m à la longue chevelure de sirène, Yara est une charmante française habitant le 2ème étage de KusiWasi. Sa gourmandise n'a d'égal que son grand coeur et s'il y a une personne attentive aux tracas plus ou moins existentiels de chacun (du type : "on mange quoi ce soir?"), c'est bien notre jolie Libanaise! Son humour, son sens de l'organisation et de la gestion du temps (qui m'intriguent) et sa grande capacité d'auto-dérision (que j'admire) font de Yara une personne tout à fait unique, agréable et facile à vivre. En bref, who else pour partir à la découverte du désert salé bolivien avec moi ?

Et là, je dois dire, heureusement que j'étais en bonne compagnie étant donné les aventures qui nous attendaient... :)

Samedi, 9h, station de bus Ormeno à Lima. On est parties un peu pressées et pas tellement réveillées étant donné la fête de la veille (au moins, on a échappé au rangement!). Du coup, c'est toujours un peu frustrant quand on se presse pour prendre un bus ou un train et qu'au final, celui-ci à du retard. En particulier quand il décide (pour, on ne sait quelles sombres raisons...), de démarrer avec 3 heures de retard quand on a déjà théoriquement une longue route devant nous (Lima - La Paz ? 28 heures. Ah ah ah...). Bon, on prend notre mal en patience et on finit par pouvoir monter dans le bus et commencer la grande aventure! On n'était pas beaucoup dans ce grand bus, je dirais peut-être une quinzaine ? Et, naturellement, le psychopathe de service décide de s'installer juste dernière nous. Yeaaay, ces 28 heures théoriques s'annoncaient déjà idylliques! On démarre, et comme d'habitude, sortir de Lima prend une éternité. Et puis c'était parti ! On papote, on dort, on grignote, on écoute de la musique, on papote, on dort encore un peu, on grignote, on tente d'utiliser les toilettes du bus, on rigole, on grignote, on surveille notre voisin de derrière, on grignote, on dort, on dort. On s'arrête le soir pour aller manger. Et c'est peut-être là que tout a commencé...on avait pris une cuillère et un couteau de la maison mais pas de fourchette. On s'est permises d'emprunter de manière indéterminée la fourchette du petit resto où on a mangé...ce qui nous a coûté cher en karma, la prochaine fois on ira chez Ikea.

On a repris la route. Le bus s'arrête régulièrement pour prendre de nouveaux passagers (ou, plus exactement, en racoler : "Arequipaaaaa, Arequipaaaaaaaaaaaa, Arequiiiiipaaaaaa") (oui parce qu'on est passés par Arequipa). D'ailleurs, après un jour et une nuit de bus, on s'arrête à Arequipa parce qu'il y a un problème technique, officiellement pause de 3 heures. Il était très tôt dans la matinée, le dimanche, mais comme on avait du temps et que Yara voulait voir la ville, et ben, on a été voir la ville ! (mes lecteurs fidèles se rappelleront que je m'y suis déjà rendue au mois de février). Il n'y avait pas grand chose d'ouvert mais heureusement, on a trouvé un hotêl où prendre un café et se rafraichir un peu. Il faisait hyper beau et il y avait des petits défilés sur la place des Armes, plutôt sympa comme ambiance! On reprend le taxi pour être à l'heure pour reprendre le bus...qui n'a démarré que 2 heures plus tard, si je ne m'abuse (Yaya, d'ailleurs, si t'as des corrections ou précisions à faire, je t'en prie! Et, d'avance, sache que si elles sont mal intentionnées/gênantes/erronnées elles seront censurées par le webmaster, oui, moi). Au moins, ça nous a permis de faire connaissance avec Maria Blanca, équatorienne de 31 ans en route vers la Bolivie pour y étudier quelques temps. Nos heures de bus étaient pimentées par le feuilleton de sa rencontre et de ses échanges avec un autre des passagers du bus...mais ça, c'est un autre histoire. On finit par repartir et le chauffeur du bus nous apporte notre repas de midi "offert par courtoisie" pour le retard (super). On roule, on roule, on roule. Mais c'est bien tard que nous arrivons à la frontière bolivienne...où les bureaux de migration sont déjà fermés. Il fait froid, on est tous dehors à ne pas savoir quoi faire (chauffeurs du bus y compris). Le quartier n'est pas des plus agréables et il y a beaucoup de chiens errants (Yara adoooooore les animaux, je vous avais dit?). Bref, on a connu mieux ! Les gens se plaignent, on aurait dû arriver à 13h à La Paz et il est 21h et le passage de la frontière s'annonce compromis. De fait, on comprend vite que ce ne sera pas aujourd'hui que nous irons en Bolivie...et que nous devrons donc dormir sur place, dans un charmant hôtel du coin. Ah ah ah...la nuit, grassement payée par notre compagnie de bus ORMENO (je dis ça comme ça, au cas où vous voudriez un voyage de bus de qualité Lima - La Paz) coûte l'équivalent de 1€ par personne. Et ça se voit. Je vous épargne les détails mais disons qu'on a dormi en gardant nos vêtements et en essayant de mettre le moins possible de parties de notre corps et de nos affaires en contact avec les parties de l'hôtel! En plus, on était à la hauteur du Lac Titicaca (3000-4000mètres, je sais plus) et le "latin lover" de notre copine Maria Blanca avait le mal de l'altitude. Je ne vous explique pas les symptômes en détails mais disons qu'il aura bien rentabilisé l'usage de la salle de bain... Enfin, c'est dans l'épreuve qu'on crée des liens! On dort. Lendemain matin, vers 7 heures, on entend du bruit. Apparemment, certains se sont déjà levés. On n'avait pas reçu d'instructions de la part du chauffeur (quand j'y repense, ça faisait un peu ambiance "colonnie de vacances" ou "classes vertes"). Le gars de l'hôtel nous dit qu'ils sont déjà tous partis! On "fait nos affaires" (qu'on n'avait pas vraiment défaites) et on descend voir les autres qui, effectivement, faisaient déjà la file pour le bureau des migrations qui allait bientôt ouvrir. Et là, gros dilemme... En gros, tout le monde doit passer par le bureau pour montrer son passeport et avoir la permission d'aller dans l'autre pays. Nos copains du bus nous disent de les rejoindre dans la file. Parce que, si on se mettait à la fin de celle-ci, tout le reste du bus devrait nous attendre...on s'approche et, déjà, les plaintes des autres gens nous accablent. Bon, je comprends, moi aussi ça m'énerve les gens qui dépassent. En plus lundi matin, 7 heures du mat, on se les gèle, c'est pas le moment, quoi ! Et on a eu de grandes menaces : "Je sais pas comment c'est dans votre pays mais, ici, on fait la file comme tout le monde !" "Vous faites la file, vous ne pouvez pas dépasser comme ça!" "Je vais prévenir la police !!!!". On était vraiment partagées mais finalement, on s'est dit que le bien-être général total serait augmenté si nous...dépassions. J'ai essayé de jouer la carte du "désolée Madame, on savait pas qu'il fallait venir si tôt, et tout le bus va nous attendre sinon..." mais, rien à faire, cette charmante personne était décidée à nous dénoncer (et quoi, ils vous rapatrient en Belgique dans ces cas-là??). Bref, on finit par passer. On traverse la frontière à pied et, rebelotte en Bolivie, bureau des migrations. Les gens du bus et les chauffeurs étaient vraiment gentils avec nous et s'inquiétaient un peu de notre sort, je crois. On finit toute la paperasse, et hop, on remonte dans le bus direction La Paz baby !

Alors là, en arrivant, la vue est impressionante. La Paz, capitale la plus haute du monde (oui monsieur), ça en jette ! Elle est en forme de "cuve". Donc on arrive par le dessus et on a une vue magnifique sur la ville ! Alors, tout ce qui est en hauteur, c'est beau de loin mais, en vrai, ce sont les bidonvilles. Et plus on descend, plus les gens sont riches (en gros). Et c'est là en bas, dans le centre, qu'il y a les beaux quartiers coloniaux, les ambassades, tout ça. C'est une ville qu'on a vraiment bien aimée (je me permets de parler en "nous"), mais avec le recul je me dis : peut-être qu' on est susceptible d'aimer n'importe quel endroit après une cinquantaine d'heures de voyage en tout! Non, en vrai, je crois que La Paz est vraiment une ville agréable, simple, mais aussi très pauvre (je crois que la Bolivie est le pays le plus pauvre - et aussi le moins cher, du coup - d'Amérique latine). Ca nous a quand même marquées aussi, ça. Bon, on arrive à la station de bus, on dit au revoir aux copains et, déjà, on se renseigne sur les bus qui vont à Uyuni (but ultime du voyage). On décide de passer une nuit à l'hôtel (parce qu'on le vaut bien) et de prendre un bus de nuit le jour d'après. On finit par trouver un hôtel convenable pas trop loin. On se pose, on chill, on se lave, on regarde la tv (FRIENDS, ou exactement ce qu'il vous faut après tant d'épreuves physiques et psychologiques). On s'est promenées dans la ville, on a (trop) bien mangé (merci "Le Routard"! Ou plutôt merci Sarah, je n'ai pas manqué d'y noter mes commentaires). On a mangé pour 8€ (pisco, cruche de limonade, entrées, plats) dans un endroit où les gens étaient hyper élégants! Le soir, on est passées devant un "spectacle de rue" qu'on a regardé pendant un moment. En gros, il y avait 2 mecs qui faisaient un genre de "concours" avec des défis pour des gens du public (dont un Français qui participait!). Ils devaient danser et je dois dire que c'était très comique! Voilà, on s'est balladées, on est entrées "par effraction" dans une université pour lézarder dans l'herbe (et digérer) (ni vues ni connues). On s'est ravitaillées pour la prochaine expédition (c'est dans le supermarché que je me suis rendue compte à quel point la vie y était peu chère!).

C'était cool ! Mais ce n'était que le début....la suite dans un prochain article. Oui, j'en fais deux sur la Bolivie, sur les conseils d'une anonyme (je cite : "Beh un voyage comme ça, avec une camarade comme ça je crois bien que oui, tu peux te permettre de faire du zèle. (P.S : Tu peux mettre cette phrase dans ton article ;)")).

En attendant, je vous mets déjà une petite sélection de mes photos pour vous mettre l'eau à la bouche :)

Un abrazo !

 

Pensée du jour : c'est drôle...mais, à la maison, plus ça va, plus j'ai l'impression qu'on a toujours vécus comme ça et que ça continuera toujours. Mais, au contraire, plus ça va et plus on se rapproche des aurevoirs et des départs...

Mauvaise nouvelle du jour, du mois, de l’année, du siècle… : j’ai pris 5 kg. Bon, pour être plus exacte, j’avais perdu 1 kg en arrivant donc en tout j’ai pris 4 kg en plus de mon poids belge avant de partir. 4 mois, 4 kg.  C'est à contre-coeur que je vous le dis mais peut-être vaudrait-il mieux pour tout le monde limiter les livraisons chocolatées...

Arequipa - La Paz - Uyuni - La Paz - On the road
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A
Et voici la 2ème fan...<br /> Epoustoufflant Lima en photos<br /> je me demandais pq ne pas avoir pris le train? pour le fun ? pour tuer le temps? pour découvrir le pays et surtout les gens autrement ( en bonne antropologue que tu es)? <br /> L'aventure, c'est grisant, on en veut toujours<br /> mais continue à prendre soin de toi, ne fait pas seulement confiance à ta bonne étoile<br /> J'attends avec impatience la suite...<br /> ¨PS : les diables rouges jouent pour la 1ère fois aujourd'hui<br /> Tu t'intéresses au foot national??<br /> OK pour le chocolat alors! <br /> <br /> BIZZZZZZZZZZZZZZZ
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M
En voilà des aventures ! Se frotter ainsi à tous les aléas du voyage... Même si c'est désagréable sur le moment, quelle machine à souvenirs ! Et quelles expériences culturelles, humaines. On a bien raison de dire que les voyages forment la jeunesse. Je dis cela parce que je sais que tu es prudente et que tu sais mesurer les risques. J'ai confiance et je t'encourage à en profiter un max. Bisous.
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