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Doudou au Pérou

Flash back : et le meilleur pour la "fin"

Buenas noches,

Comme promis, j'ai un article - et non des moindres - de retard : notre courageuse épopée à l'ascension du mythique Machu Picchu.

Pour des raisons simples de droits d'auteur et de crainte d'affronter en justice un jeune mais talentueux et redoutable avocat, je me dois de faire quelques précisions sur la rédaction du présent article. Les parties en italiques ont été réalisées en collaboration avec ledit avocat (ce qui n'est, comme vous verrez, pas le cas de la totalité de l'article pour des raisons simples et évidentes de paresse et difficultés de coopération entre deux individus du signe Lion).

En ce beau mois de juillet, j'ai eu la chance de recevoir la visite de personnes chères à mon coeur : ma maman et Lui.

Ma chère et tendre procréatrice est arrivée le jour-même où, soulagée, j'avais envoyé mon dernier examen par courrier à l'université. Les bras chargés de cadeaux (à savoir : chocolat, bonbons et livres dans la douce langue de Molière), elle a traversé l'Atlantique pour me retrouver! Qu'on ne nie plus les pouvoirs prodigieux de l'instinct maternel! Je suis donc allée l'accueillir, elle et son charmant groupe de touristes, à l'aéroport. Nous sommes allées dans le centre où ils logeaient. Sur le trajet, leur guide commence gentiment à les informer sur Lima : météo, nourriture, prix moyen d'un repas (ou 30-40 soles d'après lui...énorme blague! Heureusement, une jeune et brillante Belge forte de 6 mois d'expérience dans le pays a pu rétablir la vérité). Après leur avoir expliqué les mesures de sécurité en vigueur, nous sommes allés faire un tour sur la Plaza de Armas et boire un petit pisco sour. C'était sympa! Le lendemain matin, non sans peine, je suis allée chercher ma petite maman dans le centre. Pour faire la grande (forte d'expérience là, bla bla bla), j'ai essayé d'y aller en bus...j'ai demandé le trajet 3 fois (3 réponses différentes, naturellement), j'ai pris 2 bus, ai failli mourir en descendant du premier (le chauffeur ayant fait une estimation erronée du temps dont j'avais besoin pour sortir), ai du patienter 20 minutes avec un agent de sécurité me faisant la conversation pour prendre le 2ème, fini par être vraiment en retard et donc prendre un taxi. Bref, j'ai pris les transports en commun à Lima! Je la rejoins donc et nous allons (en taxi, héhé) jusqu'à mon quartier pour que je lui montre la maison, les alentours et l'université. On y a même vu des écureuils! Après, on est allés dîner, de nouveau dans le centre, avec son groupe. De là, ils sont partis vers Ica et je suis rentrée à la maison. On se retrouve plus tard, Maman!

Continuons le récit, je suis certaine que vous êtes friands d'informations plus croustillantes...

Donc, quant à Lui, malgré les innombrables kilomètres parcourus et la fatigue accumulée, il n'avait que peu changé.
Après une visite sommaire de Pueblo Libre et un sommeil bien mérité, c'est vers Cusco que nous nous sommes envolés.
A notre plus grande surprise, c'est le 3ème comparse de ce réci
t (ndD :ma mère, quoi!) que nous avons retrouvé autour d'un repas totalement improvisé.
(Il y avait aussi ma colocataire brésilienne, Thais, et son frère, que j'ai retrouvé là-bas pour un dernier repas! Souper international, entre français/espagnol/portugais, la conversation est un peu compliquée bien qu'agréable!)

A ce stade de l'exposé, nous réalisons qu'un usage abusif des rimes en -é ne nous permettra pas de poursuivre le récit de notre épopée sans vous irriter, nous décidons donc sur le champ d'arrêter.

...et c'est également ici que s'est arrêtée cette fructueuse collaboration littéraire! Je termine donc cette article en solitaire dans ma petite chambre à Sicuani mais sachez donc que ce qui suit pourra être soumis à d'éventuelles réclamations/modifications/poursuites judiciaires.

Donc nous voilà dans la magnifique, l'impériale, l'historique ville de Cusco. Le premier jour, on a juste fait un petit tour mais sans plus. Le lendemain, on est partis en visite pour une journée dans la Vallée Sacrée. C'était sympa et joli mais rythme un peu fatiguant et "oppressant" : Bus, descente, explication, (parfois des centaines de marches à monter...bon j'exagère à peine), photos, bus, etc. Mais comme ça, on aura vu les environs!

Le lendemain matin, à l'aube (enfin, très tôt), nous entamons notre longue épopée vers le "but ultime de tout voyage au Pérou" (selon Le Routard) : le Machu Picchu. Pour cela, nous prenons d'abord le bus jusqu'à Santa Maria. De là, nous prenons un colectivo jusqu'à Hidroelectrica. Ca fait déjà bien 6-7 heures de route. De là...les touristes aisés (tel que le groupe mentionné précédemment, par exemple) (oooh Maman je rigole! mais bon c'est pas tout à fait faux non plus ahaha) prennent le train (si ce n'est depuis Cusco, bien sûr). Et nous, pauvres mortels, terminons la route jusqu'à Aguas Calientes à pied. Bon, j'arrête de dramatiser : le chemin est plutôt agréable (bien qu'il est préférable d'éviter tout conflit conjugal lié au malencontreux achat d'une bouteille d'eau mais je vous épargne les détails), les paysages sont jolis, les marcheurs relativement nombreux, il fait beau et les oiseaux chantent. Mais bon, c'est quand même 2h, 2h30 de marche (heureusement, c'est plat!). On arrive donc assez fatigués, en fin de journée, à Aguas Calientes. On cherche l'hôtel (que, par ailleurs, je déconseille fortement : ça s'appelle PIRWA, c'est une chaine et je n'y mettrai plus les pieds!). Bref. J'avais lu et entendu que les restaurants de la ville étaient chers et mauvais : comme, a priori, les clients ne sont là que pour un "one shot", pas besoin de fidéliser la clientèle....J'avais cependant aussi ouï dire que le restaurant "Indio feliz" (ouais j'ai décidé de commencer à faire de la publicité sur ce blog, c'est la crise pour tout le monde, vous savez!) était très bon. On tombe dessus par hasard et décidons donc d'y aller. C'était effectivement assez cher mais, quand on fait le calcul, ça revient au même prix qu'une petite Galoute à Louvain-la-Neuve! Et bon, on le mérite, non ? Et je dois dire que ça valait le coup! Je dirais même (à confirmer) que c'était un des meilleurs repas du séjour (et il y en a eu, ça...). On achète déjà les billets pour le bus du lendemain (bah oui...on a pour projet de grimper la montagne du MP, il faut économiser ses forces, aussi puissantes soient-elles). On va se coucher de bonne heure et on se lève aussi...tôt pour aller voir cette fameuse Merveille du monde! On arrive donc là haut très tôt. Et le Machu Picchu, franchement, c'est pas décevant...La vue est magique et impressionnante. On reste un petit moment à contempler, entre deux groupes de touristes asiatiques (dont un membre a magistralement raté, à note grand étonnement, notre photo mais heureusement, il y en a eu d'autres). Mais bon, on ne s'attarde pas trop car on a un sommet à atteindre!

On entame donc la grande ascension de la montagne du Machu Picchu (non, ce n'est pas le Wayna Picchu!). Au début, ça va. Mais ces escaliers interminables n'ont pas été une mince à faire comme on dit! Je crois qu'on a grimpé ça en 1h45 mais, pour être tout à fait honnête, mon compère se serait mieux débrouillé sans moi (mais ça aurait été aussi beaucoup moins agréable, ça va sans dire, et puis, surtout, sans moi, il ne se serait sans doute pas retrouvé dans cette galère). Bref, après 26 pauses et autant de mini-cookies, nous arrivons, contents, à destination. A notre (plus ou moins...) grande surprise, là haut, c'est Little Paris! Tout le monde parle français...sauf un Mexicain surexcité et adorable que nous avions rencontré la veille dans le colectivo. On se pose un peu, on profite, on prend quelques photos (évidemment). La vue en valait la peine, t'avais raison ma Yarita ! Bon mais voilà, on y va. On redescend donc, ce qui pris quand même un peu de temps aussi (on prend notre temps car c'est vraiment escarpé par endroits). Sur le chemin, on croise des courageux qui, parfois, nous demandent combien de temps il reste. On échange un regard avant de sortir une réponse qu'on juge acceptable, entre vérité et petitmensongequidonneducourage. Par contre, quand on entend quelqu'un répondre qu'il reste 10 minutes quand nous aurions dit 1 heure...il s'agit d'un flagrant délit de mauvaise foie intellectuelle, me souffle l'apprenti (et charmant) avocat.

Bref, on redescend et partons visiter, de plus près, la Cité Inca. J'avais convenu d'y retrouver ma Maman, qui devait être sur place le même jour, mais la batterie de mon téléphone m'a fait défaut (et, de toute façon, il n'y a pas vraiment de réseau, là-bas...). Heureusement, par chance, par excellence de karma ou intervention divine, nous la trouvons. "Ah, quand même, je peux faire une photo au Machu Picchu avec ma fille!". Chose faite, ils doivent déjà y aller. Après un sermon maternel sur l'inefficacité de la technologie actuelle ("moi, ces téléphones, j'y crois plus, ça marche jamais quand on en a besoin"), elle me dit de l'appeler quand on arrive à Cusco. Fatigués, nous envisageons la possibilité de prendre un train mais cela reste à voir. Ok, à plus tard Maman!

On redescend à pied, ce qui nous prend aussi un petit temps. A Aguas Calientes, on se renseigne pour les trains. Les seuls qui restent pour aujourd'hui sont à 76$...une cinquantaine d'euros donc, j'imagine. Non, vraiment, pour 10km de train, c'est le même prix que notre avion Lima-Cusco...c'est donc reparti pour un peu d'activité physique. Soyons honnêtes, le retour était un peu moins enjoué que l'aller : il pleut par moment et la fatigue accumulée devient importante. Qu'importe, il faut bien y aller et essayer d'arriver le plus tôt possible a Hidroelectrica. On finit par y arriver et, à la fin du chemin, à ma grande surprise, je tombe sur une camarde de classe du cours d'espagnol à la PUCP! On parle quelques instants mais nous avons encore tous de la route à faire, on ne s'éternise pas. Bref, on prend un colectivo jusqu'à Santa Maria. Une fois là-bas...On trouve un bus. Qui nous fait attendre d'autres passagers. Pendant ce temps, on réalise qu'il fait déjà nuit, qu'il pleut vraiment beaucoup et qu'il nous reste 4-5h de route dans la montagne où les virages flirtent souvent avec le vide et les croix fleuries. Après une concertation au sommet, nous décidons qu'il est plus sage de passer la nuit sur place. On saute du bus et on part à la recherche d'un nid douillet où passer la nuit. On trouve une boutique familiale où l'étage sert d'hôtel. Après avoir mangé 3 frites et demi dans un établissement à l'hygiène douteuse, épuisés, nous allons nous coucher (eeeet mais y a Friends à la tv, le karma ne nous avait pas abandonné!). Le lendemain, nous partons donc pour Cusco (avec le même bus que la veille qui n'avait pas du partir, faute de passagers). On est fatigués mais contents (je me permets de parler en "on" mais certaines parties de cet article seront peut-être bientôt modifiée/censurée). On se retrouve donc à Cusco. On va "vraiment manger" et puis on se pose un petit peu...trop. Le plan était de partir le lendemain en excursion dans la forêt amazonienne. Malheureusement, la fatigue et les nombreux changements climatiques accumulés ont eu raison de mon compagnon qui se retrouve en piteux état! Malade, nous hésitons donc à partir le lendemain. Impossible de reporter le départ : les séjours dans la selva se font en 3 nuits minimums et le temps avant notre avion est compté. Après une longue hésitation, nous prenons la sage décision de rester à Cusco. Oui, c'est dommage, mais ce n'est que partie remise (parait-il). Et puis comme ça on peut se reposer tranquillement et profiter de la ville!

C'est donc ce que nous avons fait les jours suivants. Ballades, restaurations, visite guidée et gratuite, shopping, restos, tequenos, cybercafés, musées, tarte au citron, pâtes fraîches, pierre à 12 angles, chilcanos, défilés pour la fête nationale, 485 propositions de massage/cirage de chaussures, tout ça, tout ça... On a tenté une expédition, peu fructueuse, vers des bains thermaux dans la région. On avait tout fait comme il fallait : bon bus, bonne ville, bon taxi, bien arrivés à destination...tout était parfait. On avait même trouvé une boutique où acheter une (bon, deux) épingles de sûreté pour réparer mon maillot le temps de faire trempette. Et bien, sur ce coup-là, le karma en a décidé autrement : aux alentours de la fête nationale, les bains étaient fermés... tant pis, on rentre. Au moins, dans le restaurant où nous avons mangé pour venir, nous avons fait la rencontre d'un charmant bébé alpaga. Donc rien que pour ça, ça valait le coup de faire le déplacement!

Et voilà, cette petite escapade à Cusco a été très agréable. Mais toute les bonnes choses ont une fin...et, déjà, nous reprenons l'avion pour ma chère et tendre Lima. En venant, c'était impressionnant de sortir de la ville en avion : en fait, au-dessus de la grisaille et des nuages, il y a du soleil et du ciel bleu! Effet inverse en rentrant, bien sûr...heureusement, je n'y fais qu'un saut puisque je suis très rapidement repartie pour Cusco (en bus, cette fois). On rentre, je fais ma valise et vide ma chambre (non sans peine comme vous avez pu le lire précédemment, chers et fidèles lecteurs). Petit festin concocté par nos soins pour cette dernière soirée outre-Atlantique ensemble et le lendemain, retour à l'aéroport... lieu de bien (trop) d'au revoir pénibles pour ma part ces temps-ci ! Mais je rentre le coeur (presque) léger parce que je sais que ce sont loin d'être des adieux.

Et voilà, vous savez (presque) tout ! Cependant, quelques petites choses à ajouter :

- Je rajouterai des photos le week-end prochain, j'ai oublié le reste à La Raya.

- Ma petite Yara a terminé mon deuxième article sur la Bolivie, un peu plus bas dans le blog. Et ouais, je fais dans la collaboration ces temps-ci ! Donc si vous voulez aller jeter un oeil, sa plume est remarquable :)

- Belgique : J- 33 ! Qui veut un bonnet péruvien !? (d'après moi, peu esthétique mais bon, c'est personnel)

Flash back : et le meilleur pour la "fin"
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A
... Toujours aussi prolixe et aussi agréable à lire :)<br /> Apparemment, tu décomptes les jours qu'il te reste à savourer parmi les alpagas, les super sites, les....<br /> A bientôt via ton blog et dans l'attente de te retrouver plus aventurière que jamais<br /> Bisous
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M
C'est toujours super de te lire, et surtout quand tu fais de gentilles allusions à ta maman chérie ! Ici, on compte aussi les jours qui nous séparent de ton retour. J'espère que nous aurons encore un article ou deux sur ton expérience dans les montagnes lointaines et inaccessibles même par internet. Profite bien de ces dernières semaines. Et à très bientôt.
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